Le Championnat de France des Clubs de Duathlon frappe les trois coups dimanche à Issy-le-Moulineaux. Jamais la Ligue Nord-Pas de Calais n’a été aussi bien représentée, avec pas moins de trois clubs masculins au sein de l’élite (et un autre en D2). Examinons les forces et faiblesses de nos représentants.
Côte d’Opale Triathlon Calais Saint-Omer
12èmes l’an dernier, les Calaisiens n’ont pas réalisé une grande saison. Il faut dire que le club a dû composer avec un certain nombre de blessures et absences et que le recrutement du Hollandais Gert-Jan Liefers , dont l’énorme potentiel laissait entrevoir de belles perspectives, a été un fiasco. Ceci étant, l’équipe masculine est habituée à se bagarrer avec d’autres clubs, loin des ténors, depuis quelques saisons.
Quoi de neuf cette année ? Le changement d’identité du club, qui représente désormais les couleurs de Calais et de Saint-Omer, a d’abord permis de recruter de bons athlètes régionaux, David Leclercq, David et Yann Thesse, qui résident dans l’Audomarois. A cela il faut ajouter les arrivées du Belge Wim De Cort et de l’Alsacien Pascal Schuler. Le premier semble être costaud sur courte et longue distance : il est champion de Belgique et du Bénélux et vice-champion d’Europe LD. Le second est connu en France pour avoir couru sur le Grand Prix et été médaillé de bronze aux France en 2008 avant d’axer sa préparation sur le long : 2e au Powerman de Zofingen (2008), 5e au Championnat de France LD (2011). Il a, semble-t-il, décidé de consacrer une dernière saison au Grand Prix.
Avec cet effectif, le COT pense être à l’abri de toutes mauvaises surprises. Il y a de la quantité, de la qualité, un effectif basé sur des athlètes régionaux fiables, complété par le retour du Slovène Bojan Cebin qui avait manqué l’an dernier.
Cambrai Triathlon
13èmes à égalité de points avec le COT (sur 14 clubs engagés en 2011), les Cambrésiens ont certes tremblé mais ont assuré l’essentiel pour leur première année au sein de l’élite, à savoir le maintien. Autre point commun : les espoirs fondés sur le Portugais Tiago Silva qui se sont transformés en erreur de casting. Heureusement, le reste de l’équipe était composé de Belges et de régionaux fiables qui ont tout donné. Mais ce maintien acquis de haute lutte a failli ne servir à rien quand, à l’intersaison, le club a perdu David Leclercq, David Thesse et Yann Thesse (partis au COT), puis le Belge Kenneth Vandendriessche (Meaux). A ce moment-là, Christophe Legrand s’est interrogé sur la capacité à aligner une équipe masculine en D1. Avec son fils Grégoire, ils se sont retroussé les manches et ont enrôlé le Junior anglais Rhys Park (7ème au Championnat d’Europe, 8ème aux Monde) et le Belge Geert van Poucke et enregistré le retour de Thibaut Lecras (qui a amené avec lui un bon coureur, Kevin Violet). Là où nos deux clubs-phares sont très différents, c’est que le COT est basé sur des athlètes régionaux et complété par deux étrangers, alors que l’effectif cambrésien repose essentiellement sur des étrangers (Denys, Medved, van de Kruijs, Snick sont restés). Objectif 2012 ? Le même qu’en 2011, à savoir le maintien, et espérer une bonne performance individuelle ponctuellement, notamment de Park qui est très perfectible puisqu’il entame seulement sa deuxième saison de duathlon mais qui présente un potentiel intéressant.
OSM Lomme Natation
Cambrai l’avait fait en 2010, Lomme l’a imité en 2011. 3èmes de D2, les Lommois accèdent pour la première fois de leur jeune histoire à la D1. Même si la montée n’avait pas été programmée, les Lommois s’étaient pris au jeu au vu de leur excellente prestation sur la première manche, puis avaient vu leurs espoirs naissants s’estomper… avant de venir ravir in extremis la 3ème marche du podium. Problème : comment tenir la route en D1, avec, de surcroît, le départ de leur grand espoir Sofiane Yagoubi pour Vitrolles ? La question a clairement été posée au sein du club, parmi les dirigeants et les athlètes. Conscients de l’écart de niveau entre la D1 et la D2, sensibilisés au fait que la saison sera dure, ces derniers ont néanmoins décidé de tenter l’aventure.Sans recrutement clinquant (seuls le Belge Axel van Liefferinge, vainqueur du challenge de la Ligue Francophone et Julien Nizon, un coureur à pied, sont venus grossir l’effectif), les Lommois compteront sur les cadres de l’an dernier : Aurélien Murruzzu, Vivien Tétart et Sylvain Verdière. Force est de constater que l’effectif est un peu tendre pour la D1 et manque de profondeur. Si, par malheur, certains de ces athlètes venaient à se blesser à l’entraînement ou à connaître des pépins mécaniques en course, la situation deviendrait même tendue. Mais, à Lomme, on se dit qu’on verra ce qui se passe lors de la première étape et qu’une année d’expérience en D1 est bonne à prendre et ce, quelque soit le classement final. Précisons que le Championnat de D1 compte cette année 16 clubs et que trois d’entre eux seront relégués en Division 2.
Racing Club d’Arras Triathlon
16èmes en 2010, 8èmes de leur Championnat de D2 en 2011 : ces chiffres suffisent à montrer la progression du club et comprendre que la satisfaction est de mise. A l’issue d’une saison sans exploit, certes (seul Thierry Mathissart est capable de tirer son épingle du jeu individuellement), mais marquée par une réelle envie du groupe de bien faire, le club artésien prendra à nouveau le départ de ce championnat 2012 regroupant 15 clubs avec une attitude positive. Et avec le même objectif : donner le maximum et obtenir la meilleure place possible à l’issue des 4 étapes.